GONNEVILLE-LA-MALLET. Méfiance ou défiance, un leitmotiv qui est revenu dans les vœux d’Hervé Lepileur.
La cérémonie des vœux n’existe plus depuis trois ans dans la commune. Gonnevillaises et gonnevillais sont invités à une rencontre conviviale de la chandeleur au cours de laquelle le maire Hervé Lepileur revient sur les réalisations, évoque les projets et fait part de ses réflexions, de ses questionnements.
Il en aura été de même mardi soir, lorsque l’élu s’est adressé à ses concitoyens, évoquant tout d’abord le mouvement des gilets jaunes. S’il condamne bien sur ce qui se passe autour, violence, dégradations, l’édile souligne qu’il faut écouter les gens qui manifestent « Je pense qu’ils ont une défiance et non pas une méfiance envers la politique. Ils se sentent éloignés des décisions. Il faut qu’on les écoute, nous maires, on peut envisager de contribuer modestement. A l’heure des réseaux sociaux, du tout internet, on a perdu le contact. Proximité, confiance, il faut qu’on garde çà ». En parlant d’internet, il rappelle que l’espace numérique mobile mis en place continue, deux fois par mois, devant le foyer des anciens. Un outil d’accompagnement, un service de proximité. Puis Hervé Lepileur reviendra sur les réalisations, la construction d’un préau à l’école, l’enfouissement des réseaux… Au titre des projets, les premiers mois de l’année verront l’ouverture d’un des chantiers le plus important, la construction d’un gymnase. Au programme également, effacement de réseaux, éclairage public, réfection des plafonds des nefs de l’église, toilettes au sein de de la halle au blé. Méfiance ou défiance, proximité ou éloignement, un leitmotiv qui va ponctuer le discours du maire. Lorsque Hervé Lepileur évoquera la maison médicale de Criquetot, précisant qu’il ne fallait pas tomber malade entre Noël et le jour de l’an puisqu’elle était fermée, il précise qu’un courrier a été adressé à l’ARS (agence nationale de santé) à ce sujet. « Je voulais parler de proximité, de services, on est en plein dedans ». L’édile ne pouvait faire abstraction sur la fin de la Comcom de Criquetot et la création de la nouvelle communauté urbaine. « On a fini ruiné après 40 ans d’investissements hasardeux, irréfléchis dont le dernier, la maison médicale ». L’élu est scandalisé par les cumuls de certains élus. « Je vais m’arrêter là, mais il y aurait beaucoup à dire. Je vais tout essayer, me bagarrer pour Gonneville et les autres communes rurales ». Invoquant une citation de Victor Hugo « Souvent la foule trahit le peuple », Hervé Lepileur a invité à méditer et d’essayer de faire en sorte que le peuple reste le peuple et qu’on essaie de se relever tous ensembles car il est grand temps de réagir. Avant d’adresser ses remerciements à son équipe, aux associations, aux employés communaux… l’édile a rendu hommage à celui qui nous a quitté en décembre et a marqué de son empreinte indélébile le village, Jean-Michel Thibaux architecte. La commune lui doit la rénovation de l’église, les constructions du restaurant scolaire, de l’école maternelle, les vestiaires sportifs et dernièrement le préau de l’école. Hervé Lepileur a présenté la maquette que Jean-Michel Thibaux avait réalisée, un projet concernant la mise en couleur des maisons et devantures à l’image de la pittoresque île de Burano, connue pour ses maisons aux couleurs vives. « Avec Jean-Michel, on avait la confiance, la proximité ». L’élu a remis la médaille de la commune à Françoise Thibaux son épouse. La cérémonie s’est poursuivie par la remise de médailles du travail. Ont été honorés : Laurent Crochemore, employé chez Girpi Harfleur, échelon argent, Jean-Jacques Robert, directeur qualité et prévention environnement et développement durable chez Endel Engie, échelon or et grand or et Gilles Viger, agent services généraux chez Chevron Oronite. Une rencontre conviviale qui s’est terminée par le verre de l’amitié et la dégustation de bonnes crêpes.
Le Côte d’Albâtre