CRIQUETOT-L’ESNEVAL. Les professeurs d’EPS du collège se voient dans l’obligation d’exercer leur droit de retrait afin de préserver la sécurité des élèves.
Cela fait plus de dix ans que les professeurs d’EPS du collège l’Oiseau blanc, les associations de parents de parents d’élèves (AAPEL et FCPE) représentées par Hervé Philippoteaux et Odile Bernard tentent d’alerter les autorités compétentes sur l’état déplorable du gymnase. Une situation qui va en s’aggravant. Le contrôle périodique des équipements réalisé en août dernier par le bureau Veritas a été la goutte de trop. Celui ci stipule que huit paniers de basket et deux buts de hand ne répondent plus aux normes de sécurité. En marge de ce rapport, les professeurs indiquent également que plusieurs issues de secours ne peuvent s’ouvrir de l’intérieur (problème résolu à ce jour). « A la demande de la Com/com six paniers appartenant au collège ont été aussitôt retirés (mi-septembre) mais le matériel leur appartenant est resté en place !» Compte tenu de ce rapport et compte tenu que la communauté de communes ne prenne pas la décision de fermer pour équipements défectueux et dangereux, l’équipe EPS a décidé d’exercer son droit de retrait pour ne pas mettre les élèves en danger. A cet effet, un courrier a été adressé au maire, aux parents, aux maires des communes ayant des enfants scolarisés au collège et au ministre de l’éducation nationale. Déjà lorsque Mme Maillard, principale au collège, avait eu connaissance du rapport établi en mai 2010 à la suite d’un diagnostic visuel réalisé par Qualiconsult qui mettait en cause la stabilité de l’édifice et le manque d’entretien évident et dans lequel il était précisé que les travaux devaient être exécutés au plus tôt, et suite également à un document réalisé par les professeurs, celle-ci avait pris la décision d’en interdire l’accès aux élèves d’avril à septembre 2011. « Le PV de la commission sécurité s’impose au propriétaire qui aurait du interdire l’accès au public. En ne le faisant pas, il mettait en cause la sécurité des usagers et engageait sa responsabilité pénale en cas d’accident. On se demande comment la Com/com, pendant onze mois, a pu maintenir ouvert aux élèves et au public (le gymnase accueille des manifestations grand public) une structure potentiellement dangereuse ». « Il y a deux ans, un trou de 1m 50 de profondeur est apparu au pied d’une arche… une toupie de béton et on en parle plus !» Les fuites d’eau sont toujours présentes, les portes des vestiaires garçons absentes, l’hygiène déplorable… Le dojo présente également des luminaires à moitié décrochés…
Une rénovation coûteuse et inutile
Chacun s’interroge sur l’utilité de diligenter un bureau d’études pour savoir si l’on peut rénover. « Ceci est une perte de temps, d’argent. Quel est l’intérêt d’investir dans un gymnase qui n’est plus adapté à l’effectif du collège (888 élèves) alors que nous ne pouvons pas répondre aux exigences du programme scolaire ? Pourquoi poursuivre un projet de rénovation qui se chiffrait déjà à 800 000 euros ? Pour tous, il y a un déficit abyssal au niveau des infrastructures sportives sur la commune. Compte tenu des effectifs, le document du ministère de l’éducation nationale indique que les installations sportives nécessaires et donc à construire sont : un grand gymnase avec deux salles attenantes à vocation gymnique, danse et sport de combat, une salle annexe polyvalente, un plateau EPS adapté aux conditions météorologiques (terrain synthétique, deux terrains de hand et quatre de basket, une piste étalonnée d’athlétisme, des aires de sauts et de lancers).
Mobilisation générale
Compte tenu de tous ces éléments, il semble évident à tous qu’un diagnostic complet doit être réalisé pour garantir aux usagers un accueil et une pratique en toute sécurité. Enseignants et parents demandent également plus de transparence dans la diffusion des informations. Une action que chacun entend poursuivre « Vu les rapports, la Com/com aurait du fermer ou faire en urgence les travaux. Depuis trois ans, l’urgence est largement dépassée ». Une action commune est envisagée, et si déjà certains parents ont écrit pour exprimer leur refus que leur enfant pénètre dans le gymnase, une pétition générale devrait se faire prochainement. Une situation qui n’a que trop duré pour l’équipe enseignante, les parents. Il en va de la sécurité de tous !