ANGLESQUEVILLE-L’ESNEVAL. Les Délégués Départementaux de l’Education Nationale ont fait part de leur désapprobation concernant les projets de fermeture de l’école de Villainville et d’une classe à Angerville-l’Orcher.
Lundi soir, les sept Délégués Départementaux de l’Education Nationale (DDEN) de l’ancien canton de Criquetot-l’Esneval ont continué à innover pour la tenue de leur assemblée générale annuelle en se réunissant pour la première fois à Anglesqueville-l’Esneval, dans la salle du conseil municipal, après s’être réunis les années précédentes à Saint-Jouin-Bruneval, Turretot, Beaurepaire, Gonneville-la-Mallet, Etretat, Criquetot-l’Esneval.
En présence de M. Olivier Basely, inspecteur de l’Education Nationale pour la circonscription de Montivilliers, le maire Patrick Lefebvre a accueilli les DDEN. Le président de la délégation, Michel Souhaité a tenu au nom de tous les DDEN du secteur de Criquetot-l’Esneval, à féliciter le maire et toute son équipe municipale pour l’accompagnement performant qu’ils apportent au groupe scolaire de leur commune.En premier lieu, les DDEN se sont réjouis de la participation de l’école pré-élémentaire « Les Primevères » de Criquetot-l’Esneval au concours départemental des écoles fleuries de l’année scolaire 2016/2017, se classant 4e sur 10 dans sa catégorie.
Puis, les DDEN ont fait un premier bilan de l’année scolaire 2017/2018 et échangé leurs remarques et constats suite aux derniers conseils d’école de cette année scolaire concernant les communes du secteur de Criquetot-l’Esneval ayant une école. A cette occasion, les DDEN ont fait le point sur les prévisions d’effectifs pour la prochaine rentrée scolaire. A cet égard, les DDEN ont fait part de leur désapprobation concernant les projets de fermeture d’une classe à Angerville-l’Orcher et de fermeture de l’école de Villainville, en demandant un nouvel examen de ces deux dossiers avec une approche plus bienveillante. Lors de leurs visites annuelles dans les écoles et lors des conseils d’école, les DDEN ont pu constater que les élus des communes de l’ancien canton de Criquetot-l’Esnevval étaient toujours très impliqués dans la mise en place des meilleures conditions de travail possibles pour les élèves et les enseignants avec une écoute attentive des communautés éducatives.
Retour à la semaine de quatre jours
Lors de cette réunion, les DDEN ont pris acte des décisions des conseils d’école et des mairies qui ont décidé de revenir à la semaine des quatre jours, tout en rappelant que les DDEN ont toujours été contre cette mesure, défendant la semaine de quatre jours et demi avec cinq matinées et avec une préférence pour le samedi matin au lieu du mercredi matin. Au passage, les DDEN faisait le triste constat suivant, alors que la moyenne des jours de classe dans les pays de l’OCDE est de 180 jours de classe, avec le retour à la semaine de quatre jours, les élèves en France n’auront plus que 144 jours de classe ce qui en aucun cas ne permet aux enfants de bénéficier des meilleures conditions d’apprentissage, sans parler des règles élémentaires de chronobiologie. Le constat pour les DDEN est que ce n’est pas l’intérêt éducatif des enfants qui a primé pour ce sujet. Le président de la délégation, Michel Souhaité, rappelait d’ailleurs une citation du philosophe et ancien Ministre de l’Education Nationale, Luc Ferry qui déclarait récemment lors d’une émission sur la radio nationale « France Culture », que : « L’instauration de la semaine de 4 jours par le passé avait été une immence connerie » !!!…
Campagne de recrutement
L’union départementale de Seine-Maritime des Délégués Départementaux de l’Education Nationale lance à nouveau une campagne de recrutement de nouveaux DDEN. Tout citoyen âgé d’au moins 25 ans, possédant ses droits civiques, ne considérant pas la fonction comme simplement honorifique, faisant preuve de son attachement à la cause de l’enseignement public et à la laïcité peut-être DDEN. La fonction est incompatible avec celle d’enseignant du 1er degré. Pour tout contact écrire à : Michel Souhaité, 2 route des 4 fermes 76280 Saint-Jouin-Bruneval. E Mail : michel.souhaite296@orange.fr.
Communiqués :
La Laïcité s’applique aussi au Président de la République
Ce lundi 9 avril, le Président de la République Française… et laîque, a été reçu à la Conférence nationale des Evêques de France, il est nécessaire de rappeler l’indispensable neutralité des autorités publiques à l’égard de toutes les convictions , options spirituelles, religieuses ou non. Cette neutralité est la condition posée dans nos principes constitutionnels pour que soit garanties, de manière effective et permanente, la liberté de conscience de toutes les citoyennes et de tous les citoyens et l’égalité entre ceux qui croient, ceux qui doutent, ceux qui ne croient pas.
En cette période de confusion sur les mots, de troubles sur le sens, de tensions et de mise en cause du contrat social, d’instrumentalisation des principes de la République, le Président de la République se doit d’être exemplaire par un positionnement qui ne laisse pas entendre que l’Etat pourrait revenir, voire réduire son indispensable séparation d’avec les églises.
Le Président de la République est le garant du respect du principe constitutionnel de laïcité. Ce respect constitue la meilleure assurance que la liberté, les droits et la sécurité de chacun d’eux soient garantis de manière effective à toutes et à tous.
La laïcité en France est un principe qui distingue le pouvoir politique des organisations religieuses. L’Etat en restant neutre garantit le libre exercice des cultes. Il affirme, alors, le primat de la liberté de conscience de chaque citoyen et ne place aucune opinion au-dessus des autres. L’Etat garantit ainsi l’égalité républicaine et laïque dont se revendique la Fédération des DDEN.
Le Président doit cesser de bafouer la loi de 1905
La séparation des Eglises et de l’Etat est la condition absolue de la liberté de conscience, clé de voûte et principe constitutionnel de la République française.
Par ses deux premiers articles, la loi du 9 décembre 1905 fonde, structure et détermine l’organisation laïque de la République. Elle dispose dans son Article II : « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. »
En quelques semaines, le Président de la République a participé à de multiples manifestations organisées par les cultes. En dernier lieu, à la Conférence nationale des Evêques de France, le 9 avril 2018 il a déclaré vouloir « réparer » le lien entre l’église et l’Etat qui serait « abimé ». En agissant de la sorte, le Président bafoue la loi de la République dont il est le garant. Ses prises de position font peser une menace sur les libertés assurées par la loi de Séparation et par exemple, l’objectivité du travail de réflexion, qui doit suivre la concertation sur les lois de bioéthique, n’est plus assurée. Le Collectif Laïque National mesure la portée de cette grave entorse au principe républicain de laïcité, et demande solennellement et avec la plus ferme insistance au Président de la République de renoncer sans ambiguïté à ce retour inacceptable du cléricalisme dans la République.
Pour le Collectif Laïque National
Grand Orient de France, Grande Loge Mixte Universelle, Grande Loge Mixte de France, Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité, Fédération francaise du Droit Humain, Comité Laïcité République, Union des Familles Laïques (U.F.A.L), Laïcité Liberté, Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Education Nationale (DDEN), AWSA-France, Libres Mariannes, EGALE, A.E.P.L Ile de France, C.A.E.D.E.L – Mouvement Europe et Laïcité, Regards de Femmes, la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF), Conseil National des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L), le Chevalier de la Barre, Observatoire de la Laïcité de Provence (O.L.P.A), Observatoire de la Laïcité Val d’Oise – Forces Laïques, Observatoire International de la Laïcité, Association des Libres Penseurs de France (A.D.L.P.F), Comité 1905 de l’Ain, Comité 1905 Auvergne Rhone-Alpes, Comité1905 PACA, Agir pour la laïcité et les valeurs de la République