ETRETAT. Le festival Offenbach a « satanément» ravi le public.
Jeudi soir, salle comble aux Bouffes Etretatais pour la première représentation du spectacle du festival Offenbach. En première partie, une bouffonnerie musicale « La leçon de chant électro- magnétique » paroles d’Ernest Bourget et musique de Jacques Offenbach.
L’histoire d’un compositeur italien assez extravagant, Toccato, interprété par Yves Coudray, qui se vante de pouvoir faire chanter n’importe qui grâce à sa méthode néo-nervoso-électro-magnétique. Surgit alors parmi les spectateurs, un paysan normand, Jean Matois (Marc Larcher) qui affiche plutôt une prédilection pour le cidre. Mais après quelques passes magnétiques de Toccato, notre bon ami se met à chanter comme un « primo tenore » au grand étonnement des amis de Toccato. Une mise en bouche qui ne manquait de saveur. Changement de décor, et c’est à la lueur d’une bougie qu’on pénétrait dans un grenier qui récelait un théâtre d’ombre et un livre d’où allaient s’échapper les personnages des « Trois baisers du diable ». C’est à la manière d’un conte qu’Yves Coudray a choisi de présenter cette opérette en un acte, premier essai d’Offenbach dans le domaine du fantastique. Il sera bien entendu question d’un pacte avec le diable mais faute de pouvoir racheter son âme malgré les tentatives de séduction entreprises pour obtenir que Jeanne prononce trois fois « je t’aime », Gaspard disparaîtra à jamais dans les enfers. Interpétrée par Marc Labonnette (Gaspard), March Larcher (Jacques), Anaïs Constans (Jeanne), Marine Chagnon (Georget) accompagnés au piano par Nina Uhari et Sophie Teulon, cette farce démoniaque a enchanté le public. Adaptation, mise en scène et scénographie : Yves Coudray. Théâtre d’ombre et scénographie : Damien Schoëvaërt-Brossault. Costumes : Michel Ronvaux. Une excellente soirée qui s’est terminée sous les applaudissements de la salle.