GONNEVILLE-LA-MALLET. Le Collectif Tri caux reste actif et vigilant sur la problématique de la gestion des déchets et du tri sélectif.
En février 2016, le collectif citoyen Tri Caux se constituait autour de la problématique des déchets et en particulier, du tri sélectif sur le territoire de la Comcom de Criquetot-l’Esneval. Mardi soir, en présence des maires de Beaurepaire, Pierrefiques, Saint-Martin-du-Bec, d’élus de Saint-Jouin et d’Etretat, les membres du collectif se sont réunis pour faire un point sur les actions menées. Les interrogations, insatisfactions et demandes réunies dans un manifeste ont été présentées à la présidente de la Comcom, Florence Durande et aux vice-présidents en charge des ordures ménagères, des rencontres ont eu lieu.
A ces occasions, le collectif a obtenu quelques réponses et a pu expliciter les points d’amélioration qu’il propose. Si beaucoup de maires ont eu la courtoisie de rencontrer le collectif, d’autres les ont sèchement éconduits ou se sont mis aux abonnés absents. Il a été évoqué la visite du centre de traitement des déchets à Bramentot administré par le SMITVAD. Toutes ces rencontres ont permis d’approfondir l’état des lieux et la connaissance du fonctionnement local et confirmé la trop grande médiocrité des performances du tri des déchets, le retard de la Comcom sur les nouveaux modes de gestion responsables des ordures ménages qui se sont généralisés dans toute la France depuis une trentaine d’années et permis de mesurer toutes les inégalités du service rendu au sein de la communauté selon que l’on habite dans une commune ou une autre. En effet, d’une part la Comcom n’offre pas les mêmes prestations sur le territoire mais d’autre part, son immobilisme a poussé de nombreuses municipalités à prendre individuellement des initiatives bien qu’elles n’aient pas la compétence ( conteneurs à carton implantés sur Heuqueville, nouvelles consignes de tri distribués uniquement aux Cuvervillais…). Il est souligné que Saint-Romain et Goderville ont mis le tri sélectif en porte à porte depuis des années, mais se pose la question pourquoi au niveau de la Comcom, il ne se passe rien.
Plan de prévention
S’agissant du SMITVAD à qui est délégué le traitement des déchets résiduels et au-delà des enjeux de maintien ou non de ce syndicat, Tri caux a hélas constaté que la Comcom n’avait pas adhéré au premier plan de prévention des déchets proposé et pris en charge par le SMITVAD (2015), privant ainsi la communauté d’outils d’amélioration conséquents. Informés qu’un second plan rendu obligatoire au 1er janvier 2017 était en préparation, le collectif n’ a eu de cesse d’interpeller l’ensemble des élus afin que la Comcom ne laisse pas passer une telle opportunité. Il a été pris acte de la décision du dernier conseil communautaire (29 décembre) d’adhérer à ce nouveau plan. Lors de ce conseil, malgré le soutien public de maires, il a été déploré que la présidente et le vice-président en charge de la commission aient refusé que le collectif participe à cette commission élargie.
Un manque de communication
Le collectif garde en mémoire les promesses de mise en place d’ambassadeur du tri, d’amélioration de la signalétique des points d’apports volontaires, de création d’un site internet car en 2017, la Comcom n’a ni site internet, ni journal communautaire. Si la CODAH et Caux Estuaire ont communiqué sur le sujet, rien au niveau de la Comcom. Le collectif en avait fait la demande mais n’a jamais obtenu de réponse.
Un collectif dubitatif !
Si le dernier conseil communautaire permet d’envisager quelques évolutions positives dans la gestion du tri, la carence d’information et la différence de traitement des habitants d’après leur commune d’appartenance laisse le collectif dubitatif quand à une réelle volonté d’amélioration, de transparence, de concertation et d’action dans le cadre de cette compétence. En conclusion, le collectif demeure vigilant et actif. Vigilant sur les débats au sein de cette nouvelle commission, sur l’application dans chacune des communes du plan de prévention, sur la mise en place des dispositifs promis par la présidente. Actif auprès de tous les élus, qu’ils soient ou non préoccupés par cette question, auprès de la population avec des initiatives de ramassage de déchets telles que celle menée à bien sur la plage de Saint-Jouin le 17 septembre dernier. « Nous sommes des citoyens responsables. On est là, on est tenace et patient »
En effet, nous n’allons certainement pas baisser les bras? L’enjeu est trop important pour le futur et surtout pour nos enfants. Qu’allons nous leur laisser comme héritage « environnemental »?