ETRETAT. La première traversée de l’Atlantique Nord et la capitulation de l’Allemagne nazie ont été commémorées avec ferveur.
Dimanche, la 402e section de l’UNC (Anciens Combattants d’Etretat) et l’association de Vassoigne de la FNAOM-ACTDM ont accueilli la 1ere brigade de l’ Ecole Militaire Inter Armes de Coëquidan (Brigade lieutenant Charles Nungesser), école qui forment les officiers de l’Armée de Terre par recrutement direct et semi-direct via les sous-officiers. Ce sont deux 8 mai qui ont été célébrés : d’abord celui de 1927 quand le lieutenant Charles Nungesser et son navigateur François Coli tentent tous deux les premiers la traversée de l’Atlantique Nord (Le Bourget-New-York), ensuite celui de 1945 quand l’ Allemagne nazie capitule sans condition. Les cérémonies ont commencé devant la chapelle Notre-Dame où le président des Anciens Combattants d’Etretat et de la Vassoigne, André Baillard, accueillait le maire Franck Cottard, qui présida aux cérémonies durant toute la matinée, le lieutenant-colonel Jame commandant de l’ EMIA et ses officiers encore en école, et dans leur dernière ligne droite.
Devant la chapelle Notre-Dame de la Garde, André Baillard, Coralie Leclerc, en infirmière de 14/18 et Emilien Escolan en poilu (pour la circonstance Nungesser) nous ont rappelé dans un premier temps que la fin de la Seconde Guerre Mondiale n’était pas la fin de la guerre pour la France (Indochine 1945/1954), Algérie (1954/1962), Tchad de 1962 encore aujourd’hui, Liban (depuis 1983 et encore aujourd’hui), Guerre d’Irak (1990/1991), guerre d’ Afghanistan (2003/2012), Mali (depuis 2014), Centrafrique (depuis 2014), un total de plus de 80 000 morts mais moins que la campagne de mai-juin 1940 qui fit plus de 100 000 morts dont 20 000 soldats de l’empire colonial… pour un moment de ferveur avec la brigade de l’ EMIA. A l’issue de cette évocation , tous se sont déplacés vers le mémorial Nungesser et Coli pour rendre les honneurs militaires au lieutenant Charles Nungesser. La commémoration s’est poursuivie au cimetière militaire du Commonwealth où un hommage a été rendu aux troupes anglaises dans la lecture d’un texte concernant l’unité MONRAD de Richard Langley, soldat britannique débarqué le 6 juin 1944 à Juno (Normandie) pour arriver le 2 septembre 1944 dans un Etretat libéré deux jours plus tôt par repli des troupes allemandes. Puis les autorités civiles et militaires se sont rendues au monument français de 1914/1918 – 1939/1945 (place de l’ Eglise) et d’Algérie devant lequel le maire a lu le message du secrétaire d’ Etat aux Anciens Combattants suivi d’un dépôt de gerbe et d’un moment de recueillement avant de rejoindre le monument place Foch où une lecture d’un texte du « Jour J » et 8 mai 1945 a été faite, dépôt de gerbe par le maire, le lieutenant-colonel Jame et Michel Bénard (A.C d’ AFN) suivi d’un temps de recueillement.
Un 8 Mai riche en histoire, riche en mémoire et très haut en couleurs que ceux qui l’ont vécu ne sont pas prêts d’oublier, confie André Baillard.