SAINT-JOUIN-BRUNEVAL. Les « péqueux » sont prêts pour les grandes marées.
Si les fortes marées sont surtout dimanche avec un coefficient de 103, lundi 106 et mardi 104, dès vendredi soir les mordus de la pêche à « la tâte » étaient à pied d’oeuvre dans les rochers. Equipés d’un cageot, d’une « pouque en toile de jute » ou d’un seau, ils fouillent les interstices et le dessous des rochers munis d’un crochet en fer avec un manche en bois appelé gaffe. « Il faut respecter les tailles et remettre les rochers soulevés à leur place, sinon on perturbe les milieux. A Saint-Jouin, on peut pêcher couteaux, coques, moules, vignots blanc et noir, étrilles, tourteaux, crevettes, des lampotes (terme de pêqueux pour désigner les chapeaux chinois) et parfois des homards pour les meilleurs » précise Philippe, un passionné de la pêche à la ligne et à pied. Aux néophytes qui tentent leur chance à côté, il explique que les couteaux se pêchent avec du sel qu’on verse lorsqu’on aperçoit un petit trou dans le sable ou alors avec un petit crochet dit baleine de parapluie. Il connaît quelqu’un qui arrive à trouver des grosses huîtres. Plus loin, Françoise et Monique ramassent des moules, elles viennent chaque semaine. En vacances chez une tante à Turretot, Christophe et Marguerite de la Moselle et leurs jeunes enfants Nathan et Lucas découvrent le plaisir tout simplement de barboter dans les mares, de chercher avec leur épuisette. La pêche a été bonne pour Michèle, elle revient avec des crevettes qu’elle a pêchées avec son « pousseux», elle aussi ne manque jamais les grandes marées. Stéphane et sa fille Léa ont choisi de prospecter dans les rochers côté digue. « c’est pour lui faire découvrir le plaisir de la pêche, lui faire connaître la nature, ce qu’on peut pêcher ici tout en lui apprenant les tailles à respecter, à respecter la nature » Quelques conseils à ne pas négliger, connaître l’heure précise de la marée montante pour ne pas se faire surprendre. Attention, depuis vendredi il est interdit de ramasser les coquillages filtreurs. En effet, pour des motifs sanitaires dus à la présence d’une algue (dinophysis) dans les coquillages filtreurs constatée par l’IFREMER, la consommation humaine, le ramassage, la pêche, le transport et la commercialisation de ces coquillages sont interdits dans le secteur du littoral compris entre le Cap d’Antifer et la Butte du Catelier (Veulettes-sur-mer).